8/19/2006

Pour qui le profit?

-- attention, idée en développement ---

Depuis quelque temps, je considère le profit comme un vol de la collectivité.


En effet, je crois que si tous les employés d’une entreprise ont un salaire décent, incluant le/les propriétaire-s, et une fois tous les comptes payés, l’argent restant, appelé profit, est en fait un « trop perçu » auprès des consommateurs. Par exemple, si le propriétaire d’une pharmacie se paie un salaire de 120 000 $ par année, et qu’il empoche en plus un profit de 100 000 $, on parle d’un méchant salaire. En somme, si tout est payé et que tout le monde a un bon salaire, pas besoin de profit en plus.

Présentement au Québec, on impose généralement les profits à raison de 30%, mais il y a une panoplie de moyen pour éviter de payer ce 30%.

Suivant le logique que le profit est un trop perçu, je crois que tout profit devrait être massivement réinvesti dans la société. Ainsi, une partie pourrait aller en impôts, mais une autre partie, mettons 35%, pourrait être investie au choix de l’entreprise parmi une liste de programme disponible (bibliothèque dans des écoles ciblées, matériel de pointe dans un hôpital de la région…). Enfin, une dernière tranche, genre 10%, pourrait être offerte à des OBNL ou à des initiatives culturelles. Au total, c’est 75% des profits qui retourneraient dans la communauté, pas si mal finalement.

Je sais que tout don fait à une fondation ou un organisme de charité est déjà déductible d’impôt. Ce dont je parle est une autre mesure, touchant les profits seulement, et visant à les réinvestir dans des programmes plus universels et touchant plus de monde.

Est-ce que les entreprises trouveraient le moyen de gonfler leurs coûts pour ne pas perdre cet argent? Malheureusement je crois que oui. Et, évidemment, ce sont les grosses entreprises qui tireront le mieux leur épingle du jeu…

Je n’ai parlé ici que des entreprises à propriétaire unique, ou à quelques propriétaires, mais pas des entreprises à actions (nous y reviendrons plus tard).

Je lance donc l’idée, j’attends vos commentaires. Par contre, je vous mets en garde : j’exige que nous gardions le droit de rêver. Rêver de mieux, rêver librement et rêver de changement.


8/13/2006

Préparer le terrain - I

J’ai décidé de bien me préparer pour la rentrée. Ça implique l’achat de quelques cossins, mais surtout beaucoup de ménage. Étant une fille pratique, j’ai commencé par ce que j’aime le plus : le magasinage.

Au cours de la dernière année, ma coloc (qui est aussi au MBA) a accumulé, dans tous les coins de sa chambre, une quantité faramineuse de papier. En effet, le nombre de textes qui doivent être imprimés et lus est important, sans compter les multiples TP et autres notes de cours et acétates. Elle a donc utilisé sans modération son imprimante, qui l'a lâché en cours de route. Ça lui a permis d'accueillir un nouvel engin de course, qui imprime plus vite.

Ce samedi, j'ai donc décidé de prendre mon avenir en main (du moins, en partie) et je suis allé au Bureau en Gros pour m'équiper d'une joyeuse imprimante. J'en suis revenue avec un modèle "Sam-Sungne", laser, en spécial. Le vendeur m'a même vendu une garantie de 1 an de plus... je n’ai pas été difficile à convaincre, j'avais l’épisode de cris de panique de ma coloc devant sa défunte machine qui me revenait en mémoire.

Je suis rentrée à la maison toute fière, en métro avec une imprimante à bout de bras. Je l'ai installé sur le coin de mon bureau, je l'ai configuré (houhou!) et je suis maintenant outillé pour imprimer les palpitants textes de la Harvard Business Review. J'ai aussi profité de l'occasion pour faire un premier ménage.

J'en profite pour souligner l'effort de marketing de Bureau en Gros : maintenant, pour tout rabais postal, vous pouvez emplir un simple formulaire en ligne sur leur site. C'est donc bureau ne gros qui imprime et envoie la demande pour vous. Ne reste plus qu'à poireauter en attendant le chèque. Ça, c'est du service après vente. Décidément, on ne manque aucune occasion pour fidéliser les clients.

8/10/2006

Les prémisses

Bon voilà, j'ai enfin le papier très officiel de l'Adversité, m'annonçant que je suis dorénavant une fière étudiante du MBA-recherche.
YÉ!

Mais.... on a vite pété ma bubulle:
- quoi?! Gestion! MBA? maudite capitaliste.


Est-ce possible de ne pas être obsédée par les sous, de ne pas rêver à ses REER et de tout de même étudier et évoluer parmi ces requins? Est-ce que je dois automatique être une capitaliste dès que je m'intéresse à l'économie, mais pas seulement par l'opinion de Léo-Paul Lauzon?


Est-ce que la personne que je suis changera, au contact des théories de gestion, pour devenir une «méchante capitaliste» (de droite, on s'entend!). Est-ce que mes réflexions sur l'importance de l'environnement, de la consommation locale, des droits humains et autres sujets socialement importants changeront pour s'axer sur l'efficacité, le profit, la rentabilité et l'efficience?

C'est la réponse que je me propose de trouver, dans les 2 prochaines années de cette maîtrise... Au fil de mes lectures, de mes rencontres, de mes cours et de mes expériences quotidiennes, je pourrai observer s'il s'opère un changement "corrupteur" de ma personne. J'en profiterai aussi pour partager mes réflexions, parfois pertinentes et parfois non, sur le «système», mais surtout sur mes lectures gestionnales.

Le décompte est parti!
Non à la censure et l'intimidation