9/25/2007

ha! la claque.

Cela fait un mois et demi que je n'a irien écrit. La rentrée scolaire m'a happé, c'est le cas de la dire. Trois emplois simultanés, de nouveaux projets, des idées, beaucoup d'usagers au service où je travaille... de quoi rester occupé!

Mais le pire, le pire, ce sont les synthèses que je dois faire pour le cours de Consultation et recherche appliquée. Mon professeur est génial et très bon pédagogue, mais quand il nous demande de synthétiser (pas résumer, Syn-Thé-Ti-Ser) ses articles ça donne ceci et cela :

"Pour Bernard Weil, la genèse du modèle en science ne peut être que dialectique. Au-delà de ce que nous avons déjà qualifié de faux problème autour de la dialectique sujet (observateur)/ objet (réel à observer et à modéliser), il y a ce que nous appellerions, pour simplifier, un «ensemble dialectisant» constitué par un ensemble de couples en opposition réalisant ce que Hegel appelait «l'action et la réaction réciproques, qui permettent que la cause qui passe dans les faits exerce à son tour sur lui une réaction causale». Le chercheur qui tente de cerner, dans son modèle, une expression plus accessible de la (ou des) chaînes causales inscrites dans un phénomène ne peut ignorer ce processus dialectique, si son but est de «comprendre», de rendre intelligible, ou de parcourir la chaîne observer – décrire – comprendre - prédire. Nous sommes, dans le vivant (sciences biologiques, sociales et humaines), en présence de systèmes dynamiques et ouverts (ajoutons ressentant - réagissant pour le vivant et ressentant – conscient – réagissant pour le vivant – humain ; alors que les sciences dites dures ou fondamentales ne s'expriment, sous les canons de la science positive, qu'à propos de l'inerte). "

et plus loin :

"On voit bien comment, après l'opposition dialectique chercheur/objet, est aussi escamoté l'ensemble des processus dialectiques internes et externes à l'objet : l'entreprise et son environnement sont supposés baigner dans l'harmonie des intérêts et des objectifs. Il y a une axiomatique qui, en quelque sorte, renvoie les questions à poser au modèle (le cas) a posteriori; lorsque le rédacteur s'attache à cerner les concepts et notions à dégager et/ou à généraliser lors de la discussion du cas. Et ces axiomes (ou «vérités premières», dans le sens où l'entend L. Sfez) ont pour noms: consensus général, préséance de la logique coût/bénéfices, bien fondé du maximalisme, système à pôle dominant (la haute direction). C'est une axiomatique qui ne peut donner lieu à cette double interrogation propre au modèle (qui renvoie à ce qu'Argyris appelle double - loop learning) où le chercheur interroge et, à son tour, se fait interroger. Ce serait un radicalisme bien étrange dans la vision fonctionnaliste des cas et du management."

Ebrahimi.M., Aktouf O.(2005) «De la modélisation à l’expérimentation : une réflexion sur l’enseignement du management ». Actes du Colloque annuel de l’Association canadienne de sciences administratives, Toronto, Canada, 28-31 mai. Gagnant du prix de Meilleur article : l’ASAC 2005.


Dire que j'aspire globalement à une vie simple... Mon dieu!!!
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